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mercredi 10 octobre 2012

Sanofi et Montebourg: Zéro pointé !

Le Blog Economique Et Social avait déjà dénoncé l’attitude d’Arnaud Montebourg concernant le plan social de Sanofi, nous pensions, bêtement, que le ministre porterait une plus grande attention à l’avenir sur ce dossier, mais il n’a fait que de sauver les intérêts de son parti politique ! Incroyable !

Rappel des faits : début juillet, nous apprenions la possibilité de 1000 à 2000 suppressions de postes chez Sanofi d’après les syndicats. Scandale ! Car Sanofi se porte très bien avec un bénéfice de 5 milliards. Sanofi est un grand habitué de ce procédé, déjà entre 2009 et 2011, le troisième laboratoire mondial a supprimé près de 4000 postes en France. Cette affaire apparait donc comme le prototype d’un licenciement boursier. Or, cette fois, Sarkozy n’est plus au pouvoir, ce sont les socialistes qui sont aux commandes. Que vont-ils faire ?

Début septembre, le gouvernement monte au créneau : « Le ministre n'a pris aucun engagement concret, mais a affirmé que le plan était inacceptable », a dit lors d'une conférence de presse improvisée devant le ministère, Thierry Bodin, coordonnateur CGT et l'un des porte-parole de l'intersyndicale CFDT, CGT, CFE-CGC, SUD et FO.

Finalement, le 23 septembre, nous apprenons que le plan ne concernera finalement « que » 900 emplois en France. Le Blog Economique et Social fait alors remarquer que la performance du ministre, sur ce dossier, n’est pas au rendez-vous. Pire, sa prestation est scandaleuse : « Quand une entreprise fait cinq milliards de profits, comme c’est le cas dans Sanofi (…) elle a le droit de se réorganiser », indique alors le ministre du Redressement Productif lors de l’émission Capital. C’est vrai que cela nous change de Sarkozy… Puis, un peu plus tard, le ministre indique : « Je note qu'ils (Sanofi) ont suivi les recommandations du gouvernement ». Mais qu’a donc recommandé exactement le gouvernement ? 900 licenciements ? Est-ce bien cela ?

Pourtant, nous faisions remarquer que les clients de Sanofi sont les Français et la sécurité sociale, donc le gouvernement. Or c’est le gouvernement qui décide quels médicaments sont remboursés par la collectivité et ceux qui ne le sont pas. Le gouvernement avait donc un levier de négociation par comme dans le cas de PSA…

Piètre prestation pour un ministre du Redressement Productif donc. Nous aurions été en droit d’espérer que le ministre fasse profil bas à l’avenir sur ce dossier. Peine perdue ! Il vient de se glorifier de ce qu’il n’y aurait aucun licenciement sec, mais seulement 900 départs volontaires. Mieux, le site de Toulouse ne serait pas fermé: « Je tiens à remercier Sanofi d'avoir renoncé à l'usage des licenciements et d'avoir décidé de préserver Toulouse », a dit M. Montebourg lors d'un point presse à l'Assemblée nationale. Pas trop mal en apparence… Mais en apparence seulement car :

  1. Cette annonce avait déjà été faite fin septembre par Sanofi, le ministre a donc un train de retard et par la même occasion se moque bien de nous.
  2. En apparence, car si le site de Toulouse est sauvé, le nombre de départs n’a pas changé. Ce sauvetage se fera donc aux dépens des autres sites ! Rien de miraculeux donc.
  3. Mais surtout, là où Montebourg se moque vraiment de nous, c’est que le maire de Toulouse, très remonté contre ce licenciement boursier, est en fait un maire du… Parti Socialiste ! On sert les copains, tant pis pour les autres…

Ainsi, Montebourg est plus le ministre du Redressement Productif du PS que le ministre du Redressement Productif de la France. Incompétence ? Collusion avec Sanofi ? Dans tous les cas pour Montebourg c’est zéro pointé !

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