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mardi 11 janvier 2011

Aux Etats-Unis, Sanofi-Aventis licencie...par téléphone

A lire sur Le Parisien.fr:

«Vérifiez vos boites mails le mardi 2 décembre à partir de cinq heures du matin». C'est par cette petite phrase dans le mail de vœux pour Thanksgiving qu'a commencée une procédure de licenciement d'un nouveau genre pour les employés de Sanofi-Aventis aux Etats-Unis. Deux mails différents ont été envoyés par le groupe pharmaceutique français.

Point commun des deux messages un numéro à joindre : le 800. Leur différence, c'était l'heure à laquelle il fallait le faire : 8 heures ou 8 heures 30. Au bout du fil un standard automatique. Les premiers sont conservés dans l'entreprise. Les seconds au nombre de 1 700 apprennent leur licenciement par un standard vocal leur ordonnant : « d'arrêter de travailler immédiatement ». Seule précision, la date de la paye. Tous ont touché leurs salaires le 31 décembre avec une prime de départ. Une employée avec un an et demi d'ancienneté explique avoir touché « treize semaines de dédommagement plus quelques avantages ». Le jour même, une entreprise extérieure à Sanofi-Aventis avait pour mission de récupérer voitures, ordinateurs ou autres avantages de fonction. Une déshumanisation totale de la procédure de licenciement que Jack Cox, directeur des relations avec les médias justifie par « l'ampleur du plan mis en place ».
Cette restructuration des centres de recherche et de développement du groupe s'explique par l'OPA de 18,5 milliards de dollars lancée par Sanofi-Aventis sur le groupe pharmaceutique américain Genzyme. Avec la levée des brevets sur ses médicaments pour des pathologies fréquentes et la production de médicaments pour des pathologies plus pointues, prises en charge par des spécialistes, le quatrième groupe mondial du secteur doit couper dans ses effectifs de visiteurs médicaux.
En France, la direction a annoncé un plan de sauvegarde de l'emploi qui prévoit la suppression de 916 postes. Une démarche surprenante pour les syndicats, qui rappellent que le laboratoire génère les plus gros profits du CAC 40 (en 2009 avec 8,5 milliards d'euros). Reste à savoir comment ces licenciements vont être annoncés.

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