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lundi 22 novembre 2010

Le grand malaise des classes moyennes

A lire dans Le Parisien:

Une enquête de l'IFOP sur les classes moyennes met en lumière leurs attentes, mais aussi une vraie peur de l'avenir. Bousculées par la crise, elles pourraient arbitrer les échéances électorales de 2012.

Un Français sur deux estime en faire partie. Entre les cités HLM et les quartiers chics, à mi-chemin de l’ouvrier et du notable, la classe moyenne, ce sont ces millions d’employés, de cadres, de commerçants, de fonctionnaires qui travaillent pour s’offrir un pavillon, mettre leurs enfants dans une bonne école et partir en vacances en famille.

A quoi rêvent ces classes moyennes, c’est justement le thème du colloque organisé aujourd’hui par la Fondation pour l’innovation politique (Fondapol).

A cette occasion, l’IFOP a réalisé une vaste étude sur ces classes moyennes. Une plongée dans l’univers de ce que l’on appelait autrefois la petite bourgeoisie. Tout n’y est pas noir, loin de là. La majorité considère gagner correctement sa vie avec un revenu moyen oscillant entre 2317 € et 5274 € par mois et par foyer. Car, il n’y a pas une, mais des classes moyennes. Et « elles ne vivent pas dans le même monde », souligne Dominique Reynié, directeur général de Fondapol.
Mais les membres des classes moyennes ont un point commun. Ils sont inquiets. S’ils mènent une vie plus confortable que celle de leurs parents, la crise a fait voler en éclats leur espoir d’ascension sociale. Désormais, l’avenir leur fait peur. Peur du déclassement social, du chômage, de l’immigration, de la mondialisation et de son cortège de délocalisation.
Une catégorie qui s’estime oubliée du système de solidarité
Le malaise est palpable. Se défiant des institutions, se vivant comme les oubliés du système de solidarité, sceptiques sur la capacité de l’Etat à répondre à leurs inquiétudes, les classes moyennes ont le moral en berne. Elles voudraient à toute force préserver leur accès à la propriété, aux soins, à l’éducation et qu’on les rassure sur l’avenir de leurs enfants. A défaut, l’angoisse d’une partie des classes moyennes pourrait venir nourrir le vote des extrêmes. L’un des enjeux de l’élection présidentielle de 2012 est là.

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